Les menaces
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Les tortues marines sont mondialement menacées.
Officiellement protégées depuis 1991, les tortues marines rencontrent encore de nombreuses menaces rendant leur conservation difficile.
Le saviez-vous ? Seul 1 oeuf sur 1000 donnera une tortue adulte capable de se reproduire à son tour.
La dégradation des milieux naturels
Les tortues marines de l’archipel Guadeloupéen évoluent tout au long de leur vie dans différents habitats : la plage, les herbiers, les récifs coralliens et la haute mer.
Ces zones se dégradent principalement sous pression anthropique :
- La pollution lumineuse : les éclairages de bord de plage sont une gène considérable pour les tortues marines. Naturellement orientées grâce à la brillance de la mer et de la lune, les tortues perdent ce repère en présence d’éclairages artificiels et les conséquences sont nombreuses : la tortue peut être dissuadée par cet éclairage de venir pondre, les tortues et nouveaux-nés peuvent être désorientés et mourir d’épuisement, de déshydratation ou de prédation.
- La dégradation de la végétation : la végétation de bord de plage est fondamentale pour la protection du littorale mais également pour la conservation des tortues marines. Cette végétation a un rôle biologique déterminant pour le choix du lieu de ponte par la tortue imbriquée et la tortue verte car le couvert végétal agit sur la température du sable et influence ainsi le sexe des jeunes tortues à naître : Un nid sans ombre naturelle atteindra une température qui orientera le développement embryonnaire et une écrasante majorité de tortillon naîtra femelle. La végétation de bord de plage est donc indispensable pour garantir l’équilibre des populations de tortues marines et donc la conservation des espèces.
- La pollution des océans : Chaque année on estime à 5000 milliards de sacs plastiques consommés dans le monde, 89 milliards de bouteilles d’eau vendues pour un total de 10,1 tonnes de plastique produites. Cette consommation conduit directement à la mort de 1,5 millions d’animaux, parmi lesquels les tortues marines sont en première ligne : Ingurgitant des déchets plastiques flottants qu’elles confondent avec des méduses, les tortues meurent d’étouffement ou d’intoxication. Une tortue marine rencontrera au cours de sa vie quantité et variété de déchets qui représenteront autant de menaces pour sa survie.
Les prises accidentelles de tortues et filets fantômes
De nombreux engins de pêche ne sont pas sélectifs, c’est-à-dire qu’ils vont capturer les espèces ciblées mais aussi d’autres espèces, dont les tortues marines.
Les tortues peuvent également se prendre accidentellement dans des filets (maillants, coulissants, …) appelés « filets fantômes ». Ce surnom obscure illustre bien le phénomène sinistre qu’il évoque : des filets de pêche cassés, abandonnés ou perdus qui dérivent dans l’océan, parcourant des milliers de kilomètres portés par vents et courants. On estime que chaque année 640.000 tonnes de filets fantômes rejoignent les fonds.
Non dégradables puisque fabriqués à base de plastique, les filets prennent au piège indifféremment toutes espèces marines, de la minuscule éponge, à la baleine bleue, en passant par les tortues, requins, dauphins… Autant d’espèces qui meurent chaque années, victimes collatérales de la pêche.
En plus de tuer massivement la faune, les filets dégradent durablement la flore : en s’accrochant aux récifs ils empêchent le développement des coraux, détruisent les herbiers. En dégradant autant d’habitats et de sources d’alimentation, c’est toute la chaine végétale et animale qui est menacée.
Le braconnage
Encore pratiquée dans les Antilles, les tortues marines sont la cible de braconniers. Les écailles de tortues ou bien les oeufs sont recherchés sur le marché noir, constituant une menace encore réelle pour la survie de l’espèce.